par Marc Hébert, M.Sc.
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Voilà un énoncé sur le Christ qui est surprenant à première vue. Le texte qui suit en donne l’explication à partir de ce qu’ont écrit les apôtres et d’autres auteurs de la Bible.
Jésus : le Créateur
Au fur et à mesure que les livres de la Bible se sont ajoutés à la révélation écrite, des précisions sur la Création ont été apportées. Vers l’an 1000 avant J-C, le roi Salomon, réputé pour sa grande sagesse, a écrit sur la source même de la sagesse :
Moi, la sagesse, j’ai pour demeure le discernement, Et je possède la science de la réflexion. […] L’Éternel m’a acquise au commencement de ses voies, Avant ses oeuvres les plus anciennes. J’ai été établie depuis l’éternité, Dès le commencement, avant l’origine de la terre. Je fus enfantée quand il n’y avait point d’abîmes, […]
Avant que les collines existent, je fus enfantée;
Il n’avait encore fait ni la terre, ni les campagnes,
Ni le premier atome de la poussière du monde.
Lorsqu’il disposa les cieux, j’étais là;
Lorsqu’il traça un cercle à la surface de l’abîme,
Lorsqu’il fixa les nuages en haut,
Et que les sources de l’abîme jaillirent avec force,
Lorsqu’il donna une limite à la mer,
Pour que les eaux n’en franchissent pas les bords, Lorsqu’il posa les fondements de la terre,
J’étais à l’oeuvre auprès de lui, Et je faisais tous les jours ses délices, Jouant sans cesse en sa présence, Jouant sur le globe de sa terre, Et trouvant mon bonheur parmi les fils de l’homme.5
Ce passage montre que la sagesse est une qualité que l’Éternel Dieu possédait, dès le commencement; mais il indique aussi que la Sagesse est en fait une personne qui «était là», lors de la Création, et qui «était à l’œuvre» auprès de Dieu.
La compréhension de ces textes énigmatiques de l’Ancien Testament a progressé grâce aux écrits des apôtres. L’Évangile selon Jean débute par le rôle du Christ dans la Création en le désignant en tant que «Parole de Dieu» et «Fils unique de Dieu» :
Au commencement était la Parole, et la Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu. Elle était au commencement avec Dieu. Toutes choses ont été faites par elle, et rien de ce qui a été fait n’a été fait sans elle. […] Personne n’a jamais vu Dieu; Dieu le Fils unique, qui est dans le sein du Père, est celui qui l’a fait connaître.6
Le Nouveau Testament fait donc comprendre que, lorsque la Genèse déclare «Au commencement Dieu créa», Jésus-Christ, le Fils unique de Dieu, la Parole de Dieu, la Sagesse de Dieu, était présent avec le Père et à l’œuvre dans la Création. La Genèse mentionne que la Création a été faite à la suite d’une parole : «Dieu dit […]». Le Nouveau Testament fait comprendre que cette parole créatrice a été prononcée par la Parole de Dieu, Jésus-Christ, et cela bien avant son incarnation.
Les autres textes du Nouveau Testament vont dans le même sens. L’apôtre Paul mentionne que «(le Fils) est l’image du Dieu invisible, le premier-né (l’héritier) de toute la création. Car en lui ont été créées toutes les choses qui sont dans les cieux et sur la terre […] Tout a été créé par lui et pour lui.»7 L’épître aux Hébreux va jusqu’à déclarer : «Dieu, dans ces derniers temps, nous a parlé par le Fils; il l’a établi héritier de toutes choses; par lui il a aussi créé l’univers. Le Fils est le reflet de sa gloire et l’empreinte de sa personne, et il soutient toutes choses par sa parole puissante […]». 8
Les nombreux miracles de Jésus-Christ lors de sa venue sur Terre, tels que la transformation de l’eau en vin, la multiplication des pains et des poissons, les guérisons instantanées et la résurrection de défunts, suite à sa parole, ont manifesté la même puissance créatrice qu’Il avait déployée «au commencement».
Jésus : un créationniste
Dans ce contexte, on peut affirmer que Jésus est un créationniste, pour les raisons suivantes :
Il s’est référé maintes fois au récit de la Création en Genèse – ce qui a d’ailleurs eu pour effet d’authentifier ce texte auprès de ses disciples;
Il n’a jamais enseigné l’évolutionnisme.
A la suite d’une question des pharisiens sur le divorce, Jésus a amorcé sa réponse en se référant à la Genèse : «N’avez-vous pas lu que le Créateur, au commencement, fit l’homme et la femme […] ?»9 Il a aussi fait allusion au premier meurtre commis sur la personne d’Abel, le fils d’Adam et Ève 10. Jésus a également parlé de Noé et des hommes qui périrent lors du déluge 11, faisant encore une fois clairement référence à la Genèse. Dans toutes ces mentions, une lecture objective du contexte met en évidence que Jésus parlait de personnes et d’événements qu’il considérait comme réels et historiques.
Quant au fait que Jésus n’a jamais enseigné l’évolutionnisme, cela est évident à la lecture des Évangiles et cohérent avec l’attachement du Christ à la Genèse. D’après le livre inspiré, on peut d’ailleurs constater que les différents végétaux et animaux ont été créés «selon leur espèce – ou sorte», dès le départ. La Genèse est encore plus précise quant à la création des deux premiers êtres humains. Elle mentionne que le premier homme mâle (Adam) a été formé à partir de la poussière de la terre12, mais précise que la première femme (Ève) a été formée à partir d’une partie du corps d’Adam 13, très rapidement, et non pas à partir du corps d’un animal.
Jésus : un scientifique
Toujours selon le Petit Robert, un scientifique est plutôt «une personne qui étudie les sciences, savant spécialiste d’une science». Jésus-Christ étant devenu une «personne humaine», à son incarnation, il remplit la première condition ! Cependant, étant donné que le Christ possède avant tout une nature divine, de toute éternité, il n’était pas nécessaire qu’il étudie les sciences naturelles et physiques pour les connaître. La Bible nous enseigne d’ailleurs que c’est Lui-même qui a créé la matière et la nature, donc aussi les lois naturelles qui les sous-tendent. Salomon a déclaré : «C’est par la sagesse que l’Éternel a fondé la terre, c’est par l’intelligence qu’il a affermi les cieux. C’est par sa science que les abîmes se sont ouverts, et que les nuages distillent la rosée.»14. Sur cette base, on peut dire que Jésus est un «savant spécialiste» de toute science (connaissance), notamment la géologie, l’océanographie, la météorologie et la cosmologie, bien que sa science soit de nature «infuse» et non pas acquise expérimentalement en laboratoire.
Jésus-Christ peut donc être considéré comme un scientifique – au sens large du terme – en raison de ses connaissances infinies. À sa venue sur Terre, il a aussi été un maître vulgarisateur des connaissances biologiques qu’il a utilisées de façon si inspirante dans ses paraboles : le figuier stérile (qui a besoin d’engrais), la parabole de la semence (dont la germination et la croissance sont affectées par les conditions de sol et de climat), l’arbre qui se reconnaît à ses fruits (la base de la classification linnéenne des espèces), etc. Mais, par-dessus-tout, Jésus connaissait le cœur de l’homme et son besoin de pardon, de consolation et d’amour. L’apôtre Pierre lui dira : «Seigneur, tu sais toutes choses, tu sais que je t’aime !»15
Aimez-vous le Créateur ? C’est Jésus-Christ, le Fils unique de Dieu, Il est incomparable ! La Bible dit qu’on peut le connaître personnellement en le reconnaissant pour qui Il est vraiment : le Seigneur de tout être humain et le seul qui a le pouvoir d’effacer nos péchés, de ressusciter les morts et de recréer la Terre, cette merveilleuse planète que l’homme détruit, et détruira toujours plus, malgré sa science et sa connaissance.
Rédigé par Marc Hébert, agronome, M.Sc. en juillet 2008, et révisé en juin 2009. L’auteur travaille en environnement et en agriculture. Il a publié plusieurs articles dans des revues scientifiques avec comités de lecture.
Les références de la Bible proviennent de la traduction Louis Second révisée (Institut biblique de Genève, 1979).
Références et notes
1 Genèse 1.1
2 Certains érudits situent plutôt la date de rédaction par Moïse au 13ème siècle avant J-C.
3 Genèse 1.26
4 «Dieu» traduit le mot hébreu «Elohim» qui est un pluriel : «Dieux». On a donc, littéralement : «Dieux dit : faisons l’homme à notre image». La doctrine de l’unité de Dieu (monothéisme) est confirmée du fait qu’en hébreu le verbe «dit» qui se rattache à Elohim est au singulier, même si le sujet (Dieu) et le deuxième verbe (faisons) sont au pluriel. Cette juxtaposition du pluriel et du singulier est cohérente avec la doctrine chrétienne de la Trinité.
5 Proverbes 8.12, 22-31
6 Jean 1 : 1-3, 18
7 Colossiens 1.15-16
8 Hébreux 1.2-3
9 Matthieu 19. 4
10 Luc 11. 51
11 Matthieu 24. 37-39
12 Genèse 2. 7
13 Genèse 2. 21-22. Si on veut chercher un parallèle scientifique pour la création d’Ève, elle s’apparenterait à un clonage avec manipulation génétique (transformation du chromosome Y en X), à partir de matériel biologique prélevé sur un donneur sous anesthésie générale, avec croissance accélérée de la masse en une forme adulte, ex-utero, sans imperfection et sans syndrome postopératoire. Ce parallèle est purement spéculatif. Le Créateur n’a pas révélé chaque détail de son modus operandi.
14 Proverbes 3. 19-20
15 Jean 21. 17
Les images viennent de www.marklawrencegallery.com
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